Espoirs Ephémères

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Ville Lille puis Paris
Genre Cold, New Wave, Industriel, Culture Goth, Cultures alternatives
1er parution 1987
fin de parution octobre 1992
Fréquence de parution aléatoire (3 numéros par an environ)
Nombre d'exemplaires 500 puis 1000
Rédacteur en chef Villalba & Co. (Emmanuelle et Bruno), Stéphane Mérenne et Sylvie Cartiaux

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n°1


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Espoirs Éphémères est un fanzine crée en 1987 (association loi 1901), à l’initiative de Villalba & Co. (Emmanuelle et Bruno), Stéphane Mérenne et Sylvie Cartiaux. L’équipe d’animation a bénéficié de l’investissement de certains amateurs de ces musiques sur plusieurs numéros, ou de l’aide ponctuelle sur d’autres numéros. Des dessinateurs, graphistes, poètes… sont venus compléter les contenus. Les activités professionnelles, les déménagements d’une partie de l’équipe sur Paris (pour des raisons professionnelles là-aussi), la lassitude aussi, ont perturbé les parutions des numéros. L’éphémère a fini par devenir définitif…

Le tirage des numéros a débuté à 500 exemplaires pour les premiers, pour tourner autour de 1000 exemplaires ensuite ; la pagination était autour de 56 pages, format A4, maquette composée avec des logiciels de PAO sur ordinateur Macintosh. Le magazine était distribué sur les principales villes de France, de Belgique, et quelques villes de Suisse. Nous avions un réseau de plus de 150 abonnés. La distribution et la gestion du courrier constituaient les plus grosses difficultés - outre la question financière bien sûr - pour assurer le fonctionnement du fanzine. Nous avions procédé à un sondage auprès de nos lecteurs et il s'est avéré qu'en moyenne, un zine acheté était lu par 3 personnes (en province) et 6 sur Paris.

Espoirs Éphémères s'intéressait plus particulièrement à la musique industrielle, expérimentale, la Cold Wave, mais aussi à toutes les activités qui se rapportent « aux musiques actuelles, aux caractères indéfinis, Européennes. » Ce titre générique nous laisse une grande marge de liberté pour parler des musiques tout à la fois intimistes et étranges, puissantes et déviantes, toujours sincères.

La philosophie d'EE était clairement non-commerciale : à la différence de pas mal d'autres fanzine de l'époque, nous n'avons jamais ouvert notre fanzine à la publicité, ni joué le jeu de la promotion artificielle d'un disque. L'auto-financement était donc la règle : les revenus provenaient des cotisations et du bénéfice (assez aléatoire) des concerts et soirées que nous organisions. Pas plus de concession sur le contenu des numéros. Ni sur le graphisme. Ou sur le côté intello [1].

La publication ne constituait pas le seul pôle d'activité d'EE. D'autres expressions venaient compléter le fanzine : les pages étaient largement ouvertes à la poésie (avec un supplément inclus dans Persephone), ainsi qu'à divers textes ou réflexions personnelles [2], aux dessins (qui souvent contribuer à valoriser l'approche esthétique d'un artiste émergent), mais aussi de photos ou graphismes. Des rubriques (annuaire du rock, news, ondes) permettaient d'offrir des informations sur les nouveautés mais aussi de maintenir un lien dans le labyrinthe des scènes musicales. Des chroniques, aussi, de disques et d'autres fanzines : une évaluation à base de critères, que nous voulions les plus objectives possibles, afin d'éviter la lapidation facile, exercice trop souvent pratiquer pour compenser sa propre absence de créativité. Plusieurs membres de l'équipe étaient ainsi associés à l'évaluation.

A partir d'Ivo, nous avons décidé d'accompagner certains exemplaires de K7, 45t... ceci pour aider les groupes à distribuer leur produit en utilisant notre structure de distribution. Ainsi, pour Ivo, nous avons distribué 50 K7 auto-produites du groupes Excès Nocturne ; Pour Cicely, 100 45t auto-produits du groupes Neva ; Pour Pandora, nous avons distribué 300 K7 de la Compilation Espoirs Éphémères, « Le Son des Brumes » (avec des groupes de la région Nord Pas-de Calais exclusivement - Buzz, Excès Nocturne, L'an III, Bunker, Kriegbereit, Spleen, Aller Simple, Après Guerre, Les Névrosés. -, enregistrée au studio A.R.M de Lens (62) pour Espoirs Ephémères).

Pour Beatrix, nous avons distribué 150 K7 du groupes d'Arras Bunker Strasse ; Pour Persephone, un recueil de poème (et pourquoi pas !!) ; pour Amélia, 100 K7 du groupes parisien Brume et pour Donino, nous avons distribué 40 K7 du groupe industriel du Nord : Kriegbereit

Outre le fanzine, nous avons aussi réalisé des concerts et un Festival. Nous avons organisé le premier concert de In The Nursery en France (9 mars 1988). Puis, en collaboration avec CrocRock le concert de Skinny Puppy avec en première partie Edward-KPel, le 12 Mai 1988. Ensuite, le 19 Janvier 1989, nous avons réalisé le concert de Neva et Excès Nocturne (grand succès!).

Le 2 Mars 1989, Jean-Louis Costes, la gangrène de l'industriel, le poux de l'underground, est venu spécialement sur notre invitation nous présenter son spectacle : "La passion de Jean Jeanne ». Ce spectacle fut d'ailleurs reprogrammé le 4 mars 1989 au Tiky. Le spectacle fut l'occasion d'une intense relation entre le public et Costes, pour le meilleur et le pire...

Nous avons collaboré avec la discothèque belge Le Tiky, qui organisait régulièrement des concerts, en nous occupant de la publicité (affiches, tracts, radio,...) sur Lille. B.F.G., groupe anglais de Manchester, d'inspiration Sisters of Mercy, Ivanovitch dans l'ombre le 26 mars, groupe synthétique d'inspiration Front 242, ont bénéficié de notre soutiens.

Le 24 Septembre, nous avons organisé un festival avec les groupes suivants : Bunker Strasse, Clair Obscur, Die Bunker et Little Nemo. En première partie se déroulera un spectacle de Marionnettes. Des stands d'associations (disques et zines ...), étaient présents, pour prendre contact avec la scène Alternative. Ces moments ont été pour nous le moyen de promouvoir activement les groupes que nous apprécions tout particulièrement.

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Nous avons aussi organisé plus d'une dizaine de soirées dansantes dans une discothèque de Lille ou le fameux Tiki (Peruwels, en Belgique), en nous occupant nous-même de la sono: elles étaient le meilleurs moyens a notre avis, de promouvoir le plus rapidement et le plus agréablement les nouveautés vinyliques... Entre décembre 1987 mi-90, nous avons organisé une dizaine de soirée (Nuit Ephémères, La nuit des Danses Nouvelles, Tribalités Nocturnes, Plaisirs Ephémères, Ephemera Dantz...).

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Enfin, certains d'entre nous animaient leur propre émission de Radio, (Cauchemars Blafards, sur Radio Boomerang, à Roubaix ; Nuit et Brouillard, sur Radio Campus à Lille) : un contact direct avec le public, et une source d'information sur les nouveautés et l'évolution des groupes.

Le dernier numéro paraît le 15 octobre 1992.

Emmanuelle est sur l'île de Skyle. Ne la réveillez pas, elle dort. [3]

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Notes

  1. «le journal esthète de nœud» comme le qualifiera le graphiste Hilare Moderne
  2. chaque numéro comprenait un « dossier », plus politique, sur la vivisection, l'objection de conscience, le totalitarisme...
  3. Le texte de cette page a été écrit en mai 2008 par Bruno Villalba, membre fondateur du fanzine "Espoirs Éphémères" que je remercie pour tout.